La mort La mort correspond à la destruction totale et irréversible des fonctions de l’encéphale, à savoir l’ensemble formé par le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral. Le constat de mort repose sur trois observations cliniques : l’absence totale de conscience et de mouvements, la disparition totale des réflexes du tronc cérébral, l’absence de respiration spontanée. cérébrale ou mort "encéphalique" correspond à l'arrêt total et définitif de l'activité du cerveau : perte irréversible des fonctions cérébrales entraînant la mort.
Généralement, la mort encéphalique est causée par une compression importante du cerveau, à la suite d’un œdème ou d’une hémorragie cérébrale (accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien…). Dans certains cas, la compression est telle que le cerveau n’est plus du tout irrigué ni oxygéné, entrainant ainsi sa destruction totale et définitive. La mort est alors constatée à l'hôpital à la suite d’examens cliniques et paracliniques adaptés, démontrant l’absence d’activité cérébrale et donc la perte irréversible des fonctions vitales.
C’est cette mort encéphalique, dont le diagnostic est très rare (moins de 1% des décès à l’hôpital), qui permet le don Quand on parle de don d’organes ou de tissus, on fait référence à la volonté de la personne qui va être prélevée. Quand on parle de prélèvement, on fait référence à l’acte médical qui est rendu possible par le don. En France, le prélèvement ne peut pas se faire sur une personne qui était contre le don. d’organes, puisque, malgré la destruction totale du cerveau et la perte de l’ensemble de ses fonctions, le cœur peut continuer à battre grâce aux techniques de réanimation médicale (respirateur artificiel, médicaments). Les organes continuent donc d’être irrigués par le sang pendant un temps limité et conservent leurs fonctions, alors même que la personne est décédée.
En France, le diagnostic de mort encéphalique est strictement encadré par la loi. La loi de bioéthique La bioéthique se rapporte à la réflexion sur les problèmes éthiques et moraux liés à la recherche sur le vivant et ses parties (gènes, organes, produits issus du corps humain comme le sang, le sperme ou les embryons). Elle vise à assurer le respect et la protection de chacun face aux progrès des connaissances et des techniques. Les lois de bioéthique sont les lois françaises qui encadrent la recherche sur le vivant et ses utilisations. décrit un protocole strict à suivre pour les médecins pour poser un diagnostic de mort encéphalique et signer l’avis de décès du patient, avant d’envisager tout prélèvement d’organes. Par sécurité, cette procédure doit notamment obligatoirement être menée deux fois, par deux médecins différents.
Le diagnostic comprend 4 grandes étapes qui doivent se dérouler dans l’ordre suivant :
- Recherche des causes de la mort : aucun diagnostic de mort encéphalique ne peut être posé si les médecins ne connaissent pas les causes de la mort (chute, accident, accident vasculaire cérébral, anoxie, méningite…).
- Recherche des facteurs « confondants » : il s’agit d’écarter de façon certaine des facteurs qui peuvent faire confondre l’état du patient inconscient avec un état de mort encéphalique : hypothermie sévère (accident de montagne par exemple), prise de certains médicaments sédatifs ou de produits stupéfiants, par des analyses de sang, d’urines, etc.
- Une fois les causes de la mort connues et les facteurs confondants écartés, on procède à l’examen clinique : on s’assure que le patient est bien en coma profond « aréactif » et que toutes ses fonctions réflexes du tronc cérébral ont disparu (réactions à la lumière, à la douleur, etc.) ; puis on contrôle la disparition de la respiration spontanée, en s’assurant que le patient n’est plus capable de respirer sans l’aide du ventilateur artificiel, et en le validant mesurant la présence de gaz carbonique dans le sang.
- Enfin, en France, la loi prévoit des examens paracliniques obligatoires : soit 2 électro-encéphalogrammes pendant 30 min à au moins 4 heures d’intervalle par un technicien agréé signés par un neurologue, soit un angioscanner cérébral visant à prouver l’absence de circulation sanguine dans le cerveau et répondant à des critères diagnostiques précis et validés scientifiquement.
Ce n’est qu’à l’issue de la totalité de ces examens que les 2 médecins en charge du diagnostic sont autorisés à signer le certificat de décès par mort encéphalique, qui lui seul autorise d’envisager, le cas échéant, un don d’organes.